Ancien couteau Adioukrou
Très ancienne pointe de couteau rituel Adiourou. Côte d’Ivoire. Patine de rouille très évidente. Le manche a disparu depuis longtemps. Servait aux rituels de sacrifices. Objet cultuel de collection. Mesures en photo 2. Artafrica exposition d’Arts Africains dans le Sud de la France, livres sur l’Afrique, Editions joffrain-Garin ...
-
Paiement sécurisé via paypal
-
Livraison sous 48H Colissimo recommandé suivi
-
Satisfait ou remboursé voir conditions dans les CGV
Les Adioukrou ou Adjoukrou, sont un peuple appartenant au grand groupe ethnique Akan. Ils se répartissent entre une trentaine de villages au sud de la Côte-d'Ivoire, précisément dans la région de Dabou.
« L'histoire explicative de l'origine du peuple Adjoukrou est racontée diversement par les vagues successives qui ont formé l'identité collective Adjoukrou.
On distingue trois souches principales ayant participé à la constitution de l'ethnie Adjoukrou. Nous avons d'abord une souche occidentale avec un rameau primitif qui comprend les villages de Bonn, Boubouri, Débrimou, Armébé, Mopoyem, Lokpou, Agneby, Gaty, Cosrou, Toukpa, Agbaille, Awiya, Youlil, Kaka, Lidj-Nanou, Niam-Niambo et un rameau secondaire comprenant les villages de Orgbaf-Edjem, Kpass, Bodou, et Kpanda. Ensuite nous avons une souche orientale avec un rameau primitif formé des villages de Aklodj-Rogaf et Aklodj et un rameau secondaire qui comprend les villages de Ousrou, Gbadj'n, Yassap, Gbougbo, Okpoyou, et Orgbaf.
Et enfin, nous avons une souche centrale constituée des villages de Lokp-Agninabo, et Tchaha.
Bien que toutes ces souches s'accordent sur une même dénomination (Adjoukrou), le sens de Adjoukrou est polysémique. Un groupe lui donne une étymologie morale: odème krou qui signifie: qui refuse l'injustice. Un autre groupe le dérive de odjème-êgn-krou qui veut dire: qui se croit autosuffisant et ne flatte pas les autres pour vivre. Pour un autre groupe encore, Adjoukrou vient de Sodj et renvoie à l'état de maladie dont l'ancêtre a souffert. Enfin, pour un dernier groupe, l'appellation Adjoukrou est liée au nom de l'ancêtre femme, lodj, qui guérit brusquement (kprou) d'une maladie sur la route de la migration. Cette polémique sur le sens d'Adjoukrou est répétée encore au sujet des récits sur l'occupation du site actuel.
En effet, les récits relatifs à l'occupation du site actuel par les Adjoukrou sont légendaires. Les traditions remontent à leur passage dans le pays Dida, dans la région de Divo. Selon l'histoire, c'est à la suite de conflit avec leur voisin Dida que les Adjoukrou ont quitté le pays Dida pour immigrer au bord de la lagune Ebrié, à Cosrou, puis sur le lieu de leur première installation, appelé Tef, non loin de l'actuel village de Boubouri. L'on situe cette migration vers le milieu ou la fin du dix-huitième siècle.
Cette pénétration a entraîné des conflits entre les Adjoukrou et leurs voisins Ebrié ou alladian déjà présents.
A cette époque, les Adjoukrou avaient pour activité principale la chasse et vivaient dans des campements qui sont à l'origine des villages actuels.
Cependant, une querelle entre deux frères, Amnes et Amnan, scinda les Adjoukrou en deux groupes dont les villages de Boubouri et de Débrimou jouent le rôle de capitales. En effet, Boubouri et Débrimou sont les capitales des deux confédérations que forment les villages Adjoukrou. » Source : Fato Patrice KACOU. Université de Cocody-Abidjan (Côte d'Ivoire) - Diplôme d'Etude Approfondie (DEA) 2005